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"Mon Mari" Maud Ventura
Je viens de lire un livre.
Son titre « Mon mari » (à mon avis, il faut dire « mon mari » en se rengorgeant bien).
Cet ouvrage a eu, comme on dit, les honneurs de la presse. Il m’a été aussi fortement conseillé par mon libraire préféré :
« un premier roman parfaitement maîtrisé, un humour… et une fin renversante. »
Très bien.
Alléchée par ce panégyrique je repars, « mon mari » sous le bras, me délectant à l’avance de déguster ce délice. D’autant que les articles que j’avais pu lire étaient dithyrambiques. Et, d’ailleurs, (mais cela est -il un bon argument de lecture ?) le roman était en lice pour tous les prix littéraires de l’automne, ou presque.
Voulez-vous que je vous dise ? J’ai pas aimé. Pas aimé du tout.
C’est l’histoire d’une femme, bien sous tous rapports, et… folle de son mari. Le roman couvre une semaine de la vie de cette femme qui ne vit que pour l’amour de son mari. Ou plutôt qui ne vit que dans l’obsession de l’amour de son mari Il ne se passe rien. Pas d’histoire, pas d’intrigue, rien juste, au jour le jour, son mari.
Arrivée au mercredi, j’ai commencé à m’ennuyer sérieusement. Et il restait encore jeudi, vendredi, samedi et dimanche… Impossible de s’attacher à ce personnage peu sympathique (ni à son mari, d’ailleurs) et obsédée jusqu’à la folie. La semaine s’écoule d’invraisemblance en invraisemblance. Les digressions et les répétitions comblent le vide. Et le comble, pour ce roman qui ne parle que d’amour et de sexe, tout manque de chair : les personnages, le récit, la vie. Tout y est sec.
En revanche, je dois reconnaître la qualité de l’écriture de l’auteur et la maîtrise du récit, même ennuyeux. Un certain courage, aussi, pour décrire, dans le climat actuel, une emprise telle. Mais cela suffit-il ?
L’humour doit demander un 3ème, 4ème voire 5ème degré, hors de ma portée. Quant au fameux retournement de situation final, il est aussi décevant et invraisemblable que le reste.
En conclusion, un talent certain et le traitement du sujet effectivement audacieux mais, un roman ennuyeux. J’attends avec impatience le deuxième roman de Maud Ventura qui dépassera ces coquetteries et nous embarquera dans un récit échevelé !
« Mon mari » roman de Maud Ventura aux Editions L’ICONOCLASTE (350 pages)
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