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je suis allee au cinema

AVATAR 2

Publié le par Marie-Françoise Saulue-Laborde

Je suis allée au cinéma, voir Avatar 2.

Je gardais un excellent souvenir d’Avatar, le premier. J’avais été éblouie par les images, magnifiques. Un peu agacée aussi par la représentation des bons sauvages en connexion avec la nature. Mais, bon, j’avais aimé le tout.

Bref, Avatar 2 s’annonce. Je me méfie un peu : les suites d’un premier film tiennent rarement leurs promesses…

Eh ! bien ! Je ne vais pas vous le cacher : Avatar 2 ne tient pas ses promesses.

Reconnaissons cependant une chose : les images sont toujours aussi magnifiques, et si vous aimez la mer et les poissons, allez-y, les scènes sous l’eau sont extraordinairement belles.

Alors, qu’est-ce qui cloche ?

Ben, tout le reste.

Le scénario, par exemple. On rejoue l’invasion de la planète par les horribles terriens et les gentils Na' bi, tout pacifiques qu’ils soient, vont devoir se défendre.

La famille de Sully (mais si, vous savez qui c’est, l’espèce de soldat, pardon caporal un peu crétin, qui ne comprenait rien dans Avatar 1 mais qui finissait par tout gagner, vous y êtes) est en première ligne. Et d’un film de Science-Fiction, on s’embarque dans un film sur et pour ado ! Leurs petits soucis, leurs rapports conflictuels avec leur père qui gère sa famille comme une brigade (lui, étant le chef). Alors, il y a le grand frère modèle, le petit rebelle et la petite sœur mignonne à croquer qui veut suivre les grands et qui les ralentit.

Ça vous rappelle quelque chose ? Oui, situations éculées.

Il faut y ajouter une mystérieuse (et ravissante) jeune fille née mystérieusement, enfin plutôt conçue mystérieusement, fille de Grace (mais, si vous savez qui c’est, Sigourney Weaver) et un gamin, humain, fils de l’horrible colonel. La gamine (Kiri) est en lien direct avec la Grande Mère, déesse bienveillante  et va développer des pouvoirs surnaturels etc... vous imaginez la suite? Vous avez raison.

L’action va se concentrer sur ces gamins, qui sont d’une habileté extraordinaire dans tous les domaines mais qui génèrent des catastrophes. Vous imaginez la suite? vous avez raison.

C’est ennuyeux. Et ça dure 3 heures.

Au passage, on note quelques réminiscences : Dune, la célèbre couverture de Nirvana « Nevermind », Apocalypse Now, Titanic et quelques autres.

De plus, j’ai trouvé les scènes de guerre particulièrement violentes, avec de beaux exemples d’humiliations gratuites des indigènes et une représentation violemment négative des militaires.

Il y a beaucoup de longueurs, on a du mal à comprendre le déroulement des évènements, les personnages sont stéréotypés et ne suscitent pas l’intérêt du spectateur.

De très belles images ne suffisent pas à faire un bon film. Et on nous annonce Avatar 3 !

Au secours !

©Marie Célanie

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LES GRANDS ESPRITS

Publié le par Marie Célanie

Je suis allée au cinéma voir le film "Les Grands Esprits" avec Denis Podalydès dans le rôle principal.

L'argument du film : un professeur agrégé de Lettres Classiques, enseignant au Lycée Henri IV, est envoyé en mission dans le Collège Barbara de Stains, dans  le but de fournir un rapport sur les difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants dans un collège de banlieue à partir de son expérience.

La première image du film est très forte : le prof parle en latin à ses élèves! Il faut donc supposer que ceux-ci le comprennent !!! En 2017 !!! Vous m'auriez dit en 1957, oui, peut-être, mais en 2017!!!

Ce qui est troublant dans cette classe de ce prestigieux lycée, c'est le silence des élèves, le professeur parle, ils écoutent, le professeur rend des copies avec un commentaire très dur pour chaque élève, personne ne proteste. Ils encaissent poliment.

Nous allons donc suivre ce professeur, la quarantaine grise, ni très grand, ni très petit, ni beau, ni moche, qui arrive dans ce Collège de banlieue, ni pire ni meilleur qu'un autre. Dans une classe ni pire, ni meilleure qu'une autre.

Et nous passons avec lui du silence respectueux au vacarme, au désordre. Les élèves sont des chiens fous : bruyants, agités, irrespectueux, ignorants.

Et, surtout, ils n'ont pas ou plus envie d'apprendre quoi que ce soit de l'école.

Notre petit prof bardé de diplômes et d'expérience va donc se frotter à cette classe-là.

Et ce qui est intéressant, c'est son évolution tout le long de cette année scolaire. Par petites touches, au hasard de quelques scènes, nous le voyons changer et chercher à comprendre pour entraîner sa classe vers le goût de l'étude.

Bien sûr, il y arrivera. Mais en gardant ses exigences de travail, de discipline, d'éducation. Et le portrait de ce professeur est, à mon avis, le plus grand intérêt du film, porté par Podalydès, excellent comme toujours.

L'un des aspects le plus remarquable du film, c'est que jamais il ne tombe dans le misérabilisme, l'action se déroule pratiquement toujours à l'intérieur du collège. A part quelques allusions, on ne nous dit rien de la vie des élèves et de leurs parents, et la cité voisine dont ils sont issus n'apparaît que très peu et de façon anecdotique. Ainsi les problèmes rencontrés par le jeune garçon qui donne la réplique à Monsieur Foucault sont évoqués sans insistance.

A noter des dialogues savoureux, pris sur le vif. De même le langage corporel des élèves est magnifiquement utilisé pour exprimer leurs sentiments.

Ce qui est dommage, c'est que le rapport justifiant cette belle histoire, disparaît complètement. Il eût pourtant été intéressant de suivre les impressions et les réflexions du professeur au fur et à mesure qu'il le rédigeait.

En regardant ce film, mon premier sentiment, fut de constater, avec tristesse, que nos jeunes collégiens de banlieue, ne parlent plus français, mais un langage brutal, mélange d'argot, de verlan, d'arabe et de français. Une sorte de patois citadin ( ce qui n'a rien à voir avec le film, je suis d'accord)

Remarquez, si vous me permettez cet aparté, nos élites parlent un langage brutal, mélange d'anglicismes commerciaux et managementaux et de français...

Ce film est un film charmant, d'une grande tendresse, mais je lui reprocherais un certain manque de rigueur : il se perd en route. Je vous le conseille quand même. Allez voir "Les Grands Esprits" vous passerez un très agréable moment.

 

©Marie Célanie

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